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Bien des journalistes comprennent cette nécessité et se refusent à reproduire une image tronquée. Les y aider, c'est aussi, pour les études spécialisées, savoir s'ouvrir suffisamment, non pour présenter une contre-propagande mais plutôt, pour diffuser le fruit de la recherche, susceptible, du moins peut-on l'espérer, d'enrichir une approche subtile si possible d'un écrivain. Dans cette sorte de protocole de la transmission et de la diffusion, c'est donc un double effort qui peut être consenti à la fois par les médias, pour se débarrasser des réflexes de facilité dans ce domaine, et par les études spécialisées, pour sortir d'une étanchéité bien dommageable. Un mouvement conjoint, par conséquent, que l'on peut espérer, et auquel il n'est pas interdit de contribuer, chacun à sa façon.

  

1) A propos de la biographie d'Alexis Leger


- Il n'est pas difficile, de se soustraire aux erreurs factuelles répandues, à propos du patronyme réel du poète, Alexis Leger ; et de son pseudonyme, qui fut dans un premier temps "Saintléger Léger" (pour les premières publications des poèmes d'Eloges, en 1909-1911) , puis Saint-John Perse à partir de 1924, date de publication d'Anabase.


- A ce jour, au sein des monographies établies à propos de Saint-John Perse, l'établissement de la biographie a été particulièrement bien effectué. Il est utile de s'y reporter en priorité. On se référera avant tout à la monographie Alexis Leger / Saint-John Perse de Mireille Sacotte, rééditée chez L'Harmattan en 1997.


- A propos de la polémique ancienne, récurrente et pénible de l'attitude d'Alexis Leger lors de la Conférence de Munich : non, Leger ne fut ni "munichois", ni "boute-feu". Il défendit la ligne d'une tentative d'endiguement face aux ambitions expantionnistes de l'Allemagne.


- En bon diplomate, Alexis Leger mit en oeuvre les réseaux nécessaires pour la mise en relief de sa poésie auprès du Comité Nobel, et réussit à tirer partie de l'influence forte de cetains de ses appuis. Mais ni plus ni moins que ne sauraient en dire les coulisses des tractations qui sont de mise pour l'attribution du très envié Prix Nobel en Littérature, chaque année. En aucun cas, Leger n'a cherché de manière compulsive et obsessionnelle cette attribution.



2) A propos de l'œuvre de Saint-John Perse


- L'hermétisme supposé de la poésie de Perse est une pure légende. Saint-John Perse n'est certainement pas un poète dont l'accès est facile : il réclame une attention au langage, et au déploiement précis du sens. Le poète fait un usage très subtil de vocables rares et de la polysémie, mais un accès premier au sens n'exige pas de "tout" comprendre de ces subtilités-là, qui peuvent être appréciées dans un second temps où la richesse langagière enrichit le sens et l'adhésion de la lecture. En aucun cas, le sens ne se dérobe en vertu de ces difficultés mêmes. Parler d'hermétisme à ce propos, surtout quand on connaît l'exigence de précision de cette parole poétique, c'est simplement confondre justement exigence et obscurité.


- L'œuvre ne s'adresse pas à une élite tant par ce maniement du langage que par l'usage d'une culture encyclopédique. Elle est tout entière portée vers l'éloge du souffle vital présent dans le monde et au coeur de l'humain : un message universel qui n'a rien à faire avec un quelconque élitisme.


- Cette œuvre si traduite à travers le monde est certes très lue, mais beaucoup moins que cela pourrait être le cas. la réputation de difficulté tient beaucoup de lecteurs potentiels à distance, et à l'instar de nombreux poètes modernes, Perse est connu à titre générique plus que pour une lecture réelle. D'où la nécessité de sa transmission.


- Ce n'est pas dans une perspective simpliste de duplicité et de mystification que Perse a lui-même dirigé l'édition de ses Œuvres complètes dans la prestigieuse collection de Pléiade, chez Gallimard. L'entreprise est aussi une oeuvre en soi, reposant sur l'idée d'un Poète omnipotent, maîtrisant sa destinée et son oeuvre. Voir clair dans cete volonté de contrôle, c'est comprendre aussi l'idée même qui parcourt l'oeuvre, en sachant se tenir à l'écart du jeu facile de la "démystification".

Dans le cas de Saint-John Perse, rien de mieux que de recommander dans un premier temps aux journalistes, de s'intéresser de plus près aux études persiennes, surtout quand dans leur ensemble, ces approches spécialisées du poète mais aussi de l'homme Alexis Leger, ont permis, depuis des années, de dépasser la simple révérence naguère de mise dans une première phase de réception. Il est tout à fait loisible de le faire, au gré de la bibliographie du domaine persien (que l'on peut d'ailleurs consulter sur ce site, par exemple). On n'aura aucun mal, se faisant, à se repérer dans les grandes évolutions de ces apports successifs qui ont permis de mieux écalirer à la fois les donnnées de la biographie et la lecture de l'oeuvre (voir aussi, sur Sjperse.org, les rubriques "La critique" et "La recherche"). Rien de difficile, par conséquent, et qui peut permettre de se prémunir de tout excès de caricature qui peut toujours surgir d'on ne sait où, comme l'actualité éditoriale récente l'a illustré. A l'appréciation de ces lignes d'évolution, on comprendra l'exigence d'un mouvement au gré duquel on s'est efforcé de dépasser l'admiration pour affiner lucidement le regard : la critique persienne a maintenant plus de cinquante années derrière elle d'une patiente accumulation des commentaires, pour que quiconque puisse sérieusement y voir un exercice de célébration béate.


Émanant de ces apports non de la glose, mais du commentaire averti, rigoureux et exigeant, et face aux erreurs les plus communément commises dans les médias à propos de Saint-John Perse, on pourrait être tenté, comme c'est le cas ici, de proposer aux médias une rapide et panoramique mise au point à propos de quelques clichés très répandus, en guise, en quelque sorte, de vade mecum volontairement sommaire. Comme toute liste de cet ordre, il va sans dire que l'essentiel réside dans la volonté de tout un chacun, de se documenter réellement, et de nourrir cette volonté de mettre à bas les principaux éléments du persistant malentendu qui a cours à propos de Perse :

> Vade mecum à l'usage des médias

Saint-John Perse vu par les médias - LE GRAND MALENTENDU

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© 2014 Saint-John Perse, le poète aux masques (Sjperse.org / La nouvelle anabase). Site conçu, écrit et réalisé par Loïc Céry.

  

Saint-John Perse                     


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Une telle tentative de mise au point panoramique pourra paraître bien naïve. Elle est en tout cas, dans le cadre des quelques pistes proposées au sein de cette rubrique, et en complément à la contribution du site en général, une sorte de pari sur la possibilité, pour tout un chacun, dans les médias, de savoir dépasser le confort d'une image préconçue et profondément arbitraire, pour atteindre la possible diffusion d'une oeuvre qui nous attend.

Au fond, l'image dégradée du diplomate Alexis Leger comme du poète Saint-John Perse est fondée avant tout sur la réitération des mêmes clichés, sempiternellement distillés. Quand les médias y résistent, c'est que tel ou tel journaliste a certainement tenté de dépasser des paravents solides pour "y voir de plus près". C'est le cas pour tout écrivain dont l'image est, qu'on se l'explique ou pas, controversée : il est indispensable, dans un contexte où tout peut rapidement s'imposer comme une idée reçue, de s'interroger sur le bien-fondé des contours d'une image donnée, pour être plus conforme sinon à une hypothétique "vérité", du moins à l'exactitude des faits biographiques, et à une appréciation argumentée de l'oeuvre. Tout écrivain, on l'a dit, traîne derrière lui un fatras de légende fait de rumeurs, de réputation construite par les uns et par les autres, et une appréciation fine ne peut être obtenue qu'à condition d'un recul vis-à-vis de cette sorte d'excroissance qui n'a plus rien à voir ni avec l'écrivain lui-même ni avec son œuvre.




































  

La solution à laquelle on pense spontanément, face à un message médiatique si brouillé c'est bien sûr l'école, et l'effort des enseignants de transmettre patiemment à leurs élèves, bien des écrivains dits "hermétiques", et les amener à découvrir par eux-mêmes les trésors endormis des bibliothèques. Les y attend, en dépit de tout discours ambiant et de tout cliché médiatique, moyennant l'accueil consenti d'un auteur réputé "difficile", la découverte de la poésie de Saint-John Perse.


Mais il peut également exister une autre solution, pragmatique, pour encourager une autre vision de Saint-John Perse dans le discours des médias eux-mêmes. Sauf à croire en une volonté délibérée de sabotage systématique de la transmission de Saint-John Perse dont seraient complices les médias dans leur ensemble, comme une sorte de vaste complot tacite, il est après tout plus que probable que la si mauvaise réputation du poète soit surtout due à une mauvaise information délivrée à son propos auprès du grand public. En somme, il est possible quà la faveur d'une meilleure information, cette fameuse image désastreuse puisse elle-même s'estomper au profit d'une transmission plus positive : non une contre-propagande, mais soucieuse d'exactitude.