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Édouard Glissant constate le dépassement

de l'enracinement chez Perse

  

Mireille Sacotte parle de l'omniprésence

de l'exil dans le destin du poète

  

L'ancrage de l'exilé

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© 2014 Saint-John Perse, le poète aux masques (Sjperse.org / La nouvelle anabase). Site conçu, écrit et réalisé par Loïc Céry.

  

Saint-John Perse                     


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A propos de la question identitaire chez Saint-John Perse : voir le colloque "Saint-John Perse, Atlantique et Méditerranée", dont Sjperse.org avait été co-organisateur en 2004 et dont les actes augmentés ont été édités dans le N° 3 de La nouvelle anabase, en novembre 2007.

Les identités en exil et l'exil comme patrie


Tout au long de ces dernières années notamment, la question de la situation de Perse vis-à-vis des problématiques culturelles est sas cesse revenue au devant des débats critiques à propos de son oeuvre. A vrai dire, c'est la particularité de sa position d'exilé qu'il revendiqua intensément comme une sorte d'ontologie du Poète, qui continue de susciter les analyses dans ce domaine : porter comme un étendard le destin de l'exil ne va pas sans poser un certain nombre de questions tant littéraires que proprement anthropologiques. Les nombreuses considérations au sujet de la "créolité" de Saint-John Perse ont toutes eu comme point de départ, n'en doutons pas, une certaine difficulté à situer exactement les positions du poète lui-même quant à la diversité culturelle, entre ouverture et recherche d'un ancrage décisif.


Conformément à l'intuition d'Edouard Glissant, l'ancrage de Saint-John Perse est à chercher ailleurs que dans le paradigme de l'enracinement. Certes, Perse n'a cessé d'insister sur son identité essentiellement française, et notamment dans la correspondance publiée dans la Pléiade, il revient souvent sur son attachement à cette identité française - c'est dire qu'il n'y a aucunement chez lui d'aspiration à la situation d'apatride. On a coutume de citer, en appui de ce constat, un extrait suffisamment éloquent d'une lettre de 1941 à Archibald MacLeish, que Perse a disposé dans la rubrique des "Témoignages littéraires" : "De la France, rien à dire : elle est moi-même et tout moi-même. Elle est pour moi l'espèce sainte, et la seule, sous laquelle je puisse concevoir de communier avec rien d'essentiel en ce monde." (O.C., p. 551) Mais outre cette revendication on le voit très appuyée, jusqu'à la sacralisation, l'élément essentiel demeure dans la suite de la même lettre, où le poète complète ce rattachement à la francité d'un élément encore plus à ses primordial à ses yeux, celui de la langue française : "la langue française serait encore pour moi la seule patrie imaginable, l’asile et l’antre par excellence, l’armure et l’arme par excellence, le seul “lieu géométrique” où je puisse me tenir en ce monde pour y rien comprendre, y rien vouloir ou renoncer." Seule la langue est donc pour Perse la vraie patrie et l'unique condition de toute postulation à l'universalité.


Mais il ne faudrait pas percevoir pour autant dans cet ancrage symbolique dans la langue ou dans la revendication d'une essentielle francité des formules d'enracinement détournées : si ces proclamations d'un attachement et d'une identité sont effectives, l'homme demeure aux yeux de Perse un exilé ontologique, un être en marche, qui se doit de trouver les voies de son "renouement" en tous lieux, déjouant l'errance par cette plénitude intérieure : c'est de cette recherche qu'il est question dans bien des poèmes, tel qu' "Exil" ou Vents.