PERSE ET LES ÉCRIVAINS
Claude Vigée et Saint-John Perse : de la connivence à la reconnaissance
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Pour l'hommage de 2004, Claude Vigée nous avait fait l'amitié et l'honneur d'un inédit : un texte édité dans le premier numéro de La nouvelle anabase. Il s'agissait initialement d'un discours prononcé naguère à Bâle. Dans ce troisième texte consacré à sa relation à Saint-John Perse, « Mais tu choisiras la vie… », le poète opère une manière de synthèse globale du souvenir de sa fréquentation personnelle de Perse, à Washington (alors qu'il revient amplement sur sa première rencontre de 1948, au cours de l'entretien que vous pouvez entendre ci-dessus) et surtout, il livre en quelque façon l'essentielle « leçon de vie » qu'il retient de son imprégnation continuelle de l'œuvre.
Le poète admirable et essentiel qu'est Claude Vigée, auteur d'une œuvre considérable d'une grande sensibilité, a déjà explicité son lien à Perse dans deux ouvrages : Révoltes et louanges et L'art et le démonique. Ferveur de l'existence, lien sacré à la parole, éloge des forces primales de la vie : les ferments persiens de Claude Vigée surent toujours marqués par une très haute vision de la poésie, qui renvoie aussi à sa propre conception du monde.
Jusqu'à présent, Vigée avait consacré deux textes essentiels à l'œuvre de Saint-John Perse, au sein de deux recueils d'essais : le premier, en 1962, « La quête de l'origine dans la poésie de Saint-John Perse », dans Révolte et louanges - un texte qui a connu une fortune considérable, puisque, le reprenant pour le volume Honneur à Saint-John Perse publié chez Gallimard en 1965, c'est Perse qui en choisira le début pour consigner, dans ses Œuvres complètes de la Pléiade, le récit de sa rencontre avec Claudel, laissant en somme le soin à Vigée d'y rapporter ce récit héroïque de l'adolescent résistant à la tentative de conversion forcée de la part de Claudel (vous pouvez vous référer, pour cet épisode mémorable et le texte de Vigée qui en rend compte, à une page additive à la biographie présentée sur le site). Le deuxième texte, « Saint-John Perse : parole de vivant », fut publié dans L'art et le démonique, en 1978.