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© 2014 Saint-John Perse, le poète aux masques (Sjperse.org / La nouvelle anabase). Site conçu, écrit et réalisé par Loïc Céry.
Kadhim Jihad Hassan, Professeur à l'INALCO, poète et critique littéraire, est l'un des traducteurs les plus renommés dans le monde arabe. Dans un ouvrage publié en 2007 et très remarqué par la critique, La Part de l'étranger, il a étudié les modalités selon lesquelles les traducteurs arabes ont envisagé l'accueil et la transcription dans leur langue de quelques trésorts de la poésie occidentale - et c'est en ce sens qu'il s'est penché sur le cas des traductions arabes de Saint-John Perse, cas d'école s'il en est.
Andrey Manolov est à ce jour le seul traducteur à avoir traduit intégralement l'œuvre poétique de Saint-John Perse en bulgare. Une entreprise de pure passion qui a débuté il y a plus de trente ans de cela, et qui s'est achevée en 2009. Les traductions de Saint-John Perse par Andrey Manolov ont été maintes fois couronnées par de très prestigieux prix littéraires en Bulgarie, de sorte qu'en sa personne, on tient l'un des plua ardents propagateurs de cette poésie dans les pays dit de l'Est et d'Europe centrale.
Roger Little a su relever, en complément ou plutôt en "amont" de son activité de critique persien, la gageure de l'une des traductions les plus précises en langue anglaise de l'oeuvre de Saint-John Perse. Il nous avait expliqué son attachement à la recherche du mot juste dans cet exercice à la fois de haute orfèvrerie et d'humilité de la transposition langagière dont doit relever une traduction convenable, lors de la rencontre organisée à la Maison de l'Amérique latine en octobre 2009 à l'occasion de la parution du N° 5 de La nouvelle anabase, consacré justement à cette question des traductions de la poésie de Perse.
Olivier Liron ancien élève de l'Ecole Normale Supérieure LSH de Lyon, agrégé d'Espagnol, a rejoint l'équipe de La nouvelle anabase à la faveur des travaux essentiels qu'il mène quant à la réception de Saint-John Perse dans le monde hispanique. Pour le N° 5 de la revue, Saint-John Perse et l'écho des langues - Poésie et traduction (octobre 2009), il a publié la première traduction française du grand poème Le Songe des grands escaliers de Jorge Zalamea, écrit dans un geste à la fois d'hommage revendiqué et de dialogue ouvert avec la poésie de Saint-John Perse.
Carol Rigolot, Professeur à l'Université de Princeton, est aujourd'hui la meilleure spécialiste de Saint-John Perse aux Etats-Unis : avec son ouvrage Saint-John Perse, la culture en dialogues (L'Harmattan, 2008), elle a contribué à montrer dans quelle mesure l'oeuvre de Saint-John Perse entretient avec diverses traditions de pensée un commerce dynamique. Elle a publié en plusieurs livraisons des Cahiers Saint-John Perse chez Gallimard, l'essentiel de la correspondance américaine du poète.
Au cours de la table ronde : lectures alternées d'extraits d'Exil en français, par Georges Claisse et Sophie Bourel et en anglais par Roger Little.
De Saint-John Perse, on a longtemps dit que sa poésie était davantage connue à l'étranger qu'en France même. Un paradoxe, quand on pense à l'usage si spécifique, si varié et pourrait-on dire, si savant, de la langue française qui définit l'écriture persienne, et dont on peut penser qu'il constitue une barrière d'accès. Pourtant, le Prix Nobel de 1960 a indéniablement accru l'audience internationale de l'oeuvre, notamment grâce à l'essor des traductions. Nous avons débattu des différents aspects de cette diffusion internationale de l'oeuvre, et du truchement fécond des passages en langues étrangères qu'ont su négocier les traducteurs vis-à-vis de cette œuvre au lexique si foisonnant.